Un éditeur...?

Oui, mais pas à n'importe quel prix !

J'ai longtemps hésité à écrire cet article car je ne souhaitais pas apparaître comme une donneuse de leçons, mais finalement mon signe zodiacal, celui de la balance qui ne supporte pas l'injustice, a pris le dessus.

En juin, j'ai reçu une proposition de l'éditeur L'Harmattan suite à un appel à manuscrits pour leur nouvelle collection "La quête des miroirs du réel". Le contrat étant établi à mon nom civil et non à celui d'auteur, vous n'en verrez donc pas l'exemplaire.

Ma joie tout en retenue s'est progressivement transformée en une profonde déception voire en une sourde colère à la lecture du contrat.

Parmi toutes les aberrations de ce contrat, j'ai relevé 5 princpaux éléments inqualifiables...

1. l'abandon de mes droits patrimoniaux ainsi que ceux des mes ayant-droits, une action inimaginable pour tout créateur !
2. le tirage ridiculement faible et assez flou pour les prochains tirages, une gageure alors que sans éditeur j'en ai déjà vendu 2,5 fois plus !
3. la rémunération basée sur des calculs d'apothicaire, ce que je déteste dans la vie courante et une éxonération de commissions pour l'éditeur concernant un grand nombre d'exemplaires !
4. la remise d'un roman prêt à être imprimé par l'auteur, on se demande à quoi sert l'éditeur dans ce cas (amélioration de la narration, relecture des fautes, couverture...) !
5. deux annexes à signer en supplément concernant une adaptation cinématographique et un support numérique, on constate que l'éditeur ne perd pas le nord comme on dit !

Je suis effrayée que certains auteurs puissent signer un contrat aussi désavantageux pour eux tout en espérant faire connaître leur oeuvre auprès d'un large public. Je peux comprendre ceux qui vivent sur les autres continents (Amérique, Afrique, Asie et Océanie), mais ceux qui résident en Europe et surtout en France ne devraient pas se laisser prendre par ce genre de mirage ! L'Harmattan est ainsi devenu l'éditeur français possédant le plus grand catalogue, mais combien d'auteurs publiés chez eux récoltent réellement les fruits de leur travail !

Quant à moi, je préfère continuer à vivre sans éditeur tant que je n'en rencontrerai pas un qui fera son travail avec toute la déontologie que requiert son métier !

En attendant, je remercie tous ceux avec lesquels j'ai échangé lors de mes dédicaces, ceux qui ont acheté, ceux qui ont lu mon roman et plus particulièrement ceux qui l'ont appécié.

Et aux écrivains à la recherche d'un éditeur, soyez très prudents !

A très bientôt,